Nous avons besoin de cessez-le-feu durables, immédiatement, à Gaza et au Liban. Ce matin, pendant que nous discutions au Conseil, une autre petite ville du sud du Liban a été touchée ; une vingtaine de personnes ont été tuées. Le Hezbollah doit cesser de tirer des roquettes sur Israël, qui font également des morts et des blessés parmi les civils israéliens.
Mais au Liban, une autre ligne rouge a été dangereusement franchie par l’armée israélienne. Le bombardement des casques bleus par les Forces de défense israéliennes a été condamné par l’Union européenne de façon unanime et, aujourd’hui, les ministres ont réaffirmé leur plein soutien à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Personne ne souhaite que la FINUL se retire. D’ailleurs, tout le monde doit savoir [que] ce n’est pas le secrétaire général des Nations Unies [António Guterres] qui décide du maintien ou du retrait de la FINUL. Cette décision appartient au Conseil de sécurité des Nations Unies.
Les ministres ont réaffirmé aujourd’hui leur soutien sans réserve à la FINUL et à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), qui est confronté à une menace mortelle en raison du projet de loi israélien. Nous avons demandé à la Commission [européenne] de mettre à disposition dans les prochains jours la prochaine tranche du soutien de l’Union européenne à l’UNRWA. Nous soutenons donc pleinement la FINUL et l’UNRWA, ainsi que le travail qu’ils accomplissent et le financement dont ils ont besoin Tous les ministres ont demandé à la Commission d’accélérer le dernier paiement à l’UNRWA.
J’insiste sur ce point : nous ne pouvons pas abandonner le Liban. Le peuple libanais, les dirigeants politiques libanais doivent faire leur part du travail, mais ils ont besoin de beaucoup de soutien – économique, politique, humanitaire et aussi militaire. Parce qu’en fin de compte, lorsque le cessez-le-feu sera instauré, l’armée libanaise devra avoir le contrôle de la frontière et être déployée dans le sud du pays. La conférence qui se tiendra à Paris la semaine prochaine sera une occasion importante de rallier la communauté internationale à ce soutien au Liban.
Nous réitérons notre appel au cessez-le-feu, à la libération inconditionnelle des otages et au plein respect du droit humanitaire, mais je crains que le droit humanitaire ne se trouve sous les décombres de Gaza. Quarante mille personnes ont été tuées à Gaza et je crains que le droit humanitaire ne soit également victime de cette guerre.
Les ministres sont convenus qu’il est urgent d’accroître notre soutien à l’Autorité palestinienne. La Commission a confirmé que des travaux sont en cours pour garantir le versement rapide de la troisième tranche de son aide d’urgence. J’ai déjà parlé de l’UNRWA.
Les ministres ont également discuté des sanctions à l’encontre des colons extrémistes violents en Cisjordanie et de ceux facilitant leurs activités illégales qui compromettent la solution à deux États. Vous savez que j’ai fait quelques propositions. J’ai exhorté les États membres à parvenir à un accord rapidement, car les discussions se poursuivent au sein des groupes de travail.
Nous avons également souligné et réitéré la grande valeur que l’Union européenne attache au partenariat stratégique avec le Maroc, un partenariat de longue date, étendu et approfondi. Nous avons établi une amitié profonde et une coopération solide et pluridimensionnelle, que nous entendons poursuivre et accroître au cours des prochains mois. Nous avons pris acte de la décision de la Cour de justice [européenne] relative à l’étiquetage des denrées alimentaires et des légumes provenant du territoire du Sahara occidental. Nous avons publié une déclaration à ce sujet, avec la Commission et moi-même, en tant que haut représentant. Je tiens à réitérer le contenu de cette déclaration commune : « En étroite coopération avec le Maroc, l’UE a la ferme intention de continuer à renforcer ses relations étroites avec le pays dans tous les domaines de leur partenariat. »