La délégation de l’Union européenne a publié la déclaration suivante conjointement avec les ambassades des États membres de l’UE au Liban présentes à Beyrouth :
Il y a deux ans, le 7 avril 2022, le Liban et le Fonds monétaire international (FMI) se sont mis d’accord sur un programme d’actions et de réformes. La mise en œuvre de ce dernier aurait permis de débloquer plus de 3 milliards de dollars d’aide, d’accroître le soutien des donateurs, de remettre le Liban sur la voie de la reprise économique et de restaurer sa crédibilité à l’international.
Hélas, les progrès réalisés depuis lors restent très limités.
L’Union européenne mesure l’ampleur des très grandes difficultés que le pays traverse actuellement. Cette situation pourrait et devrait servir de moteur au changement.
L’élection d’un président et la création d’institutions gouvernementales efficaces sont essentielles. Dans le même temps, aucun retard ne doit entraver la mise en œuvre des réformes majeures convenues, ayant pour enjeu de restaurer la confiance des acteurs internationaux et des citoyens libanais dans le système financier du pays. L’adoption du budget 2024 dans les délais constitutionnels, la réforme de la loi sur le secret bancaire et la stabilisation du taux de change ont montré que l’adage suivant est de vigueur : « là où il y a une volonté, il y a un chemin. »
Pour échapper à ce cycle perpétuel de crises, le Liban doit entreprendre des réformes structurelles. Cela passe par une direction sans faille. Les réponses à la crise économique libanaise ne peuvent venir que de l’intérieur du pays.