“Merci beaucoup, Monsieur le Premier ministre, de m’accueillir ici à Ramallah. Évoquons tout d’abord notre soutien à la Palestine. Depuis de nombreuses années, l’Union européenne soutient la Palestine et le peuple palestinien. Sous la bannière de l’Équipe Europe, nous sommes le principal donateur en Palestine, avec environ 600 millions d’euros par an. Et, de fait, je suis très heureuse d’annoncer que les fonds de l’UE pour 2021 pourront être décaissés rapidement. Toutes les difficultés sont levées. Nous avons clairement indiqué que le décaissement aura lieu. Je suis donc heureuse de l’annoncer aujourd’hui avec vous.
Il est important de disposer de ce financement de l’UE pour soutenir les populations, en particulier les plus vulnérables. Il contribue également à créer les conditions propices aux perspectives économiques. C’est à cela que nous devons œuvrer ensemble. Par exemple, en permettant de disposer d’eau potable et d’un approvisionnement énergétique fiable, et de nombreux autres sujets sur lesquels nous pourrions envisager de travailler ensemble. La Palestine sort lentement de la pandémie, mais elle subit les conséquences de la nouvelle crise que nous traversons, à savoir la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine.
L’agression russe a un impact dévastateur sur les prix des denrées alimentaires et sur l’approvisionnement énergétique. En effet, la Palestine est dépendante des importations de céréales ukrainiennes, comme le sont de nombreux autres pays vulnérables dans le monde. Or, comme la Russie bloque les exportations de blé d’Ukraine via la mer Noire, la situation est très difficile aujourd’hui. Nous devons donc nous pencher sur cette question. La crise alimentaire est l’un des principaux sujets à aborder: comment soutenir les pays vulnérables, mais aussi comment accroître, au fil du temps, leur propre capacité — par exemple celle de la Palestine — à cultiver eux-mêmes la nourriture dont ils ont besoin, le blé dont ils ont besoin. À l’heure actuelle, nous avons mobilisé 25 millions d’euros pour améliorer la sécurité alimentaire en Palestine. Mais il s’agit de l’aide à court terme, de l’aide immédiate qui est nécessaire. Je pense que nous devons également discuter des activités à moyen et à long terme destinées à améliorer réellement ce phénomène, à savoir, d’une part, la dépendance alimentaire qui doit diminuer et, d’autre part, la nécessité d’améliorer la capacité propre à cultiver la nourriture nécessaire.”
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