Alors que la vacance de la présidence entame son cinquième mois, dans un contexte d’absence de réformes, de durcissement des positions et d’exacerbation de la polarisation, le Groupe international de soutien au Liban (GIS) juge très préoccupantes les ramifications de ce vide présidentiel prolongé.
Le GIS exhorte les dirigeants politiques et les membres du Parlement à assumer leurs responsabilités, à agir conformément à la Constitution et à respecter l’accord de Taëf en procédant sans tarder à l’élection d’un nouveau président.
Le statu quo est insoutenable. Il paralyse l’État à tous les niveaux, compromet profondément sa capacité à relever les défis urgents dans les domaines socio-économique, financier, sécuritaire et humanitaire, et érode la confiance de la population dans les institutions de l’État à mesure que les difficultés augmentent.
Onze mois après l’accord avec le Fonds monétaire international (FMI), le Liban n’a pas encore conclu de programme financier. L’adoption rapide des lois nécessaires au rétablissement de la confiance dans le secteur bancaire et l’harmonisation des taux de change sont des mesures vitales pour enrayer la détérioration de la situation socio-économique.
Notant que les élections municipales avaient été reportées d’un an, jusqu’en mai 2023, le GIS se félicite des préparatifs en cours pour assurer la tenue de ces élections à la date prévue. Le renouvellement du mandat des conseils municipaux, qui sont en première ligne au service des citoyens libanais, est important pour assurer le bon fonctionnement des institutions de l’État et renforcer la confiance dans la gouvernance locale.