Israël a le droit de se défendre. Et le Hamas devrait libérer immédiatement les otages restants. Mais le recours à la force par Israël à Gaza, les morts persistantes de civils et le ciblage des infrastructures civiles vont au-delà de la légitime défense. Les actions d’Israël ne peuvent être justifiées au regard du droit humanitaire et international. Lors du dernier Conseil « Affaires étrangères » de mai, il est apparu clairement qu’une majorité d’États membres était favorable à l’ouverture d’un examen du respect par Israël de l’article 2 de notre accord d’association. Cet examen est actuellement en cours et je présenterai les résultats aux ministres des Affaires étrangères lundi.

Parallèlement, l’UE continue d’œuvrer sur tous les fronts pour apporter son soutien au peuple palestinien :
Nous restons de loin le plus grand donateur international.
Notre financement humanitaire pour la seule année s’élève à 170 millions d’euros.
Depuis octobre 2023, l’UE a contribué à l’acheminement de près de cinq mille tonnes de fret humanitaire vers Gaza.
Le Moyen-Orient est en feu. L’agression militaire est incessante. Et la colère semble inéluctable. Les conséquences à court terme des tensions entre Israël et l’Iran pourraient retarder les efforts nucléaires de ce dernier. Mais rien ne garantit qu’Israël obtiendra ainsi ce qu’il recherche. De même, à Gaza, il est évident que les moyens militaires n’apporteront pas le réconfort que recherche le peuple israélien.

Elles n’ont pas permis la libération d’otages. Elles mettent désormais en danger l’ensemble de la population de Gaza, causant des souffrances humaines injustifiées. L’Union européenne doit tout mettre en œuvre pour promouvoir la diplomatie, répondre aux besoins humanitaires là où elle le peut et défendre les valeurs sur lesquelles elle a été fondée.