Égypte : déclaration à la presse du haut représentant/vice-président Josep Borrell au point de passage frontalier de Rafah

Septembre 16, 2024
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Le haut représentant/vice-président Josep Borrell s’est rendu au point de passage frontalier de Rafah, côté égyptien, où il a fait la déclaration suivante. 

Merci aux représentants – surtout à tous ceux qui travaillent ici – du Croissant-Rouge [égyptien (CRE)], du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), de l’Union européenne [protection civile] et des opérations d’aide humanitaire. Il y en a beaucoup d’autres. Je ne les mentionnerai pas tous, mais il y a énormément de personnes ici qui travaillent et essaient de soutenir la population de Gaza.

  

J’ai l’habitude de voir cet endroit sur des images satellites. Je vois le point de passage de Rafah presque tous les jours à travers les yeux des satellites.  Je sais qu’il y a des milliers de camions qui attendent d’entrer chaque jour, chaque semaine, chaque mois.  Et je sais qu’il y a des ambulances – ces véhicules jaunes et bleus – qui attendent de recevoir les blessés. Mais une chose est de voir cela sur des images satellites, une autre de le voir de ses yeux, un camion après l’autre.  

 

À l’heure actuelle, 1 400 camions attendent d’entrer. Les bons jours, il y en a peut-être 50 qui entrent. À Ramallah, il y en avait 600 par jour. C’est une goutte d’eau dans l’océan des besoins de l’autre côté. 

 

Je tiens à souligner l’importance du soutien de l’Union européenne. Je tiens aussi à souligner l’importance des nombreux avions qui atterrissent à l’aéroport tout proche, des sommes que nous avons mobilisées et du soutien physique que nous avons apporté. L’Union européenne a fait un effort considérable pour apporter des fournitures. Mais, aujourd’hui, ces fournitures n’entrent pas ; elles sont tout simplement bloquées.  Oui, nous avons déployé beaucoup d’efforts. Les États membres et les institutions de l’Union européenne ont beaucoup œuvré pour apporter une aide humanitaire à la population de Gaza. 

 

Nous devons fournir une aide humanitaire parce qu’elle est urgente et nécessaire, et nous devons faire plus et plus rapidement. Nous faisons beaucoup – permettez-moi de le dire – mais certainement pas assez, et certainement pas aussi vite qu’il le faudrait. Notamment parce qu’il y a trop d’entraves. 

 

Aujourd’hui, le plus urgent est de faire entrer ces ambulances ou d’accueillir les blessés. C’est pourquoi l’Union européenne est prête à présenter ses capacités, à offrir ses capacités logistiques pour rouvrir cette frontière. Le personnel européen doit être déployé de l’autre côté de la frontière pour que celle-ci soit ouverte et que les personnes blessées puissent passer la frontière et se rendre à l’hôpital. Et il faut que l’aide humanitaire arrive et que les gens puissent entrer et sortir. En particulier, les personnes dans le besoin.  

 

Mais nous devons continuer à exiger un cessez-le-feu, la libération des otages et l’arrêt des bombardements. Un cessez-le-feu : c’est un appel que nous lançons avec mes collègues, les ministres du Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne. 

 

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