Les tendances et les innovations en matière d’interventions sur le marché du travail après la pandémie ont été au centre de la session LearningConnect diffusée en direct sur Facebook, LinkedIn et YouTube la semaine dernière. La discussion a porté essentiellement sur les pays partenaires de l’ETF, qui forment un groupe diversifié d’une trentaine de pays situés à proximité de l’Union européenne.
Parmi les intervenants figuraient Dajna Sorensen, vice-ministre albanaise de l’Économie et des Finances ; Cristina Mereuta, spécialiste du marché du travail au sein de l’ETF ; et Eamonn Davern, expert du marché du travail à la Fondation Giacomo Brodolini. La session a été animée par Daria Santucci, de l’ETF.
Connectés depuis le Mexique, la Palestine, l’Azerbaïdjan, l’Algérie, le Kosovo, l’Inde, l’Italie, le Portugal et la France, les spectateurs ont pu suivre les orateurs expliquant dans quelle mesure les politiques du marché du travail et la reprise économique post-pandémie devraient s’influencer mutuellement.
Les trois intervenants ont souligné qu’il a fallu adapter rapidement les politiques du marché du travail face à la crise. Résumant les conclusions de deux études sur les innovations et l’efficacité des interventions sur le marché du travail pendant la crise de la COVID-19, Cristina Mereuta a expliqué que « la plupart des pays partenaires de l’ETF ont investi massivement dans la protection de l’emploi, le soutien apporté aux entreprises et la stabilisation économique ». Étant donné que le renforcement des compétences est crucial pour la numérisation, si cette dimension n’avait pas été abordée, il y aurait eu lieu de s’inquiéter. Cependant, la pandémie a imposé le passage au numérique comme une nouvelle façon de travailler en gardant une distance sociale et sans risques sanitaires, qui est en passe de devenir la nouvelle normalité. « Nous ne reviendrons pas au modèle d’avant la pandémie », a déclaré Mme Mereuta.
Enfin, il convient de se pencher sur les dispositions en matière de formation. Après la pandémie, la génération du millénaire comptera de plus en plus de « jeunes perturbés ». De nouvelles législations du travail devront s’attaquer au problème urgent du chômage des jeunes, notamment parmi ceux qui ne travaillent pas ou ne suivent pas d’études ou de formation (NEET). Heureusement, des organisations de la jeunesse sont intervenues pour les aider, mais les gouvernements devront également faire leur part. Pour ce faire, ils ont besoin de solutions abordables et de sources de financement optimisées.
Pour en savoir plus