Sardines, rougets, dorades, morues, anchois, thons et crevettes rouges : ce ne sont là que quelques-unes des 116 espèces touchées par les déchets marins, selon les chercheurs d’ISPRA. Ceux-ci analysent la présence de plastiques et de microplastiques dans le tractus gastro-intestinal de ces espèces afin de documenter leur ingestion.
« La plupart des études menées jusqu’à présent ont porté sur la présence de microplastiques dans le contenu de l’estomac uniquement – explique Maria Cristina Fossi, professeur d’écotoxicologie à l’Université de Sienne. Afin d’évaluer les effets néfastes résultant du transfert de microplastiques chez les espèces marines et, par conséquent, chez l’homme, il est également nécessaire d’analyser d’autres composants, tels que des échantillons de sang et les tissus musculaires ».
Telle sera la contribution des études du projet COMMON, financé par l’UE, qui prévoit l’échantillonnage d’espèces de poissons en collaboration avec des pêcheurs de trois pays méditerranéens : l’Italie, le Liban et la Tunisie.
« Nous collaborerons avec le Liban et la Tunisie de manière intégrée, pour évaluer non seulement la présence de microplastiques ingérés, mais aussi celle des additifs transportés par les microplastiques, et nous évaluerons les effets écotoxicologiques liés à leur présence, ajoute Cristina Fossi, partenaire du projet. COMMON apportera des informations nouvelles par rapport à la situation actuelle, non seulement en ce qui concerne le type d’analyse mais aussi son extension aux pays non européens ».
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