Le représentant de l’Union européenne fait la déclaration suivante en accord avec les chefs de mission de l’UE à Jérusalem et à Ramallah :
Le 6 janvier, le défenseur palestinien des droits de l’homme Issa Amro a été condamné par un tribunal militaire israélien pour six des dix-huit chefs d’accusation liés à son action en faveur des droits de l’homme entre 2010 et 2016. Après avoir critiqué l’Autorité palestinienne sur les médias sociaux, il a également été inculpé en 2017 par la justice palestinienne pour « troubles à l’ordre public » en application de la loi palestinienne sur la cybercriminalité de 2017 ainsi que pour « insultes aux autorités » en vertu du code pénal jordanien de 1960 toujours en vigueur en Cisjordanie.
Le Bureau du représentant de l’Union européenne (Cisjordanie et bande de Gaza, UNRWA) et plusieurs États membres de l’UE ont suivi de près les affaires d’Issa Amro. Des représentants de l’UE et de ses États membres ont assisté à ses audiences à plusieurs reprises, notamment le 6 janvier au tribunal militaire israélien et le 27 janvier au tribunal de première instance d’Hébron.
L’UE et ses États membres appellent les autorités israéliennes et palestiniennes à lever les accusations motivées par des considérations politiques qui pèsent sur Issa Amro.
L’UE est résolument opposée aux actions visant à limiter l’espace dans lequel les acteurs de la société civile, y compris les défenseurs des droits de l’homme, peuvent opérer et continuera à soutenir fermement la liberté d’expression et la liberté d’association. L’UE estime qu’une société civile dynamique est essentielle pour garantir la protection effective des droits de l’homme et contribuer à l’instauration d’une paix et d’une sécurité durables dans le territoire palestinien occupé, en Israël et dans l’ensemble de la région.
Pour en savoir plus
Bureau du représentant de l’Union européenne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, UNRWA