Terrorisme : les responsabilités régionales de l’Algérie

Février 22, 2016
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L’UE n’est pas « habilitée à s’exprimer sur la nécessité d’une intervention » en Libye, « car elle n’est pas une force militaire », a affirmé Gilles de Kerchove, coordinateur de l’UE pour la lutte contre le terrorisme, dans une interview publiée le 18 février 2016 par le quotidien algérois ‘el Watan‘ et mise en ligne sur le site de la Délégation européenne en Algérie.

« La position de l’Union européenne est celle d’un soutien aux efforts de constitution, au plus vite, d’un gouvernement libyen. Nous avons besoin d’un interlocuteur pour essayer de trouver une solution aux multiples défis de la Libye », a-t-il indiqué.

Pour M. de Kerchove, « faute d’avoir un gouvernement central avec lequel dialoguer, nous avons mené quelques actions avec des maires de communes libyennes.  Une fois qu’un gouvernement légitime, soutenu par le Parlement, sera en place, nous pourrons faire beaucoup plus. »
 
Évoquant l’Algérie et son rôle particulier dans la sécurité de toute la région, il note qu’elle « a développé des pôles d’expertise qui pourraient nous être très utiles ». L’Algérie a, à son avis, « une responsabilité régionale. Plus elle s’implique dans la région, mieux c’est pour nous. Et puis il y a ce qu’on peut faire ensemble, par exemple, former la police libyenne. »
 
Il a rappelé dans l’interview que le Conseil européen a déjà décidé « d’intensifier l’engagement de l’UE avec ses voisins pour essayer de créer des partenariats de sécurité et de contre-terrorisme ».
 
Le sujet concerne, à son avis, toute la région : « nous savons que les pays du pourtour de la Méditerranée sont confrontés aux mêmes défis : le Maroc, la Tunisie, la Jordanie ont de nombreux ressortissants partis se battre avec ‘Daech’ en Syrie ou en Libye. Ils vont donc se retrouver confrontés au retour de ces combattants dans leur pays. »
 
 
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