La pauvreté, le chômage et l’incompétence du gouvernement ont déclenché des protestations généralisées contre le gouvernement et la classe politique entière au Liban mi-octobre 2019. Le 29 octobre, les protestations ont fait leur première victime : Saad Hariri a annoncé sa démission de son poste de premier ministre.
Malgré le fait que les partis politiques, avec le soutien du Hezbollah, ont réussi à se mettre d’accord sur un nouveau premier ministre le 21 janvier 2020, Hassan Diab, qui a opté pour un cabinet de technocrates, le rejet de la population pour le système politique est bien présent malgré la COVID-19. En pratique, le nouveau gouvernement n’a ni l’indépendance politique ni des prérogatives suffisantes pour mettre en œuvre un plan de sauvetage pour arrêter l’effondrement financier. La livre libanaise a déjà perdu plus de 80% de sa valeur au début du mois de juillet et le taux d’inflation devrait atteindre 25% pour l’année 2020.
Voici un aperçu en ligne d’un article devant être publié dans le prochain Annuaire Méditerranéen 2020 de l’IEMed et qui évalue la situation critique du Liban et sa vulnérabilité en cette période post-pandémie.