Les états européens ont résolu la vague de contestations qui a atteint son apogée en Grèce pendant la période 2010-2015, en lien avec l’adoption de mesures d’austérité rigoureuses. Pendant ce temps, des protestations anti-gouvernementales ont éclaté et continuent au Moyen-Orient et ont récemment secoué la Jordanie, partenaire clé de l’Occident dans le Levant Arabe instable. A l’apogée des protestations en 2018, des milliers de personnes ont manifesté pendant 25 semaines consécutives. En fin d’année 2019, les contestations motivées par des raisons économiques continuent de représenter un défi pour le gouvernement d’Amman.
Ce policy brief soutient que, malgré les différences économiques, sociales et politiques fondamentales entre Amman et Athènes et les idéologies différentes exprimées par les foules, dans les 2 cas, les populations descendent dans la rue en raison de revendications économiques similaires et afin de protester contre les politiques économiques néolibérales imposées par les organisations internationales, et plus particulièrement le Fond Monétaire International, et soutenu par d’autres parties prenantes.
Il compare et contraste les troubles en Grèce et en Jordanie et la dynamique des contestations. Une description de leurs origines est suivie d’une comparaison des protestations à Athènes et à Amman, avec une attention particulière sur les demandes, les résultats immédiats et les implications politiques et géopolitiques. Les conclusions et les recommandations en lien avec la Jordanie sont présentées dans la section finale.