L’Union européenne cherche à garantir une coopération plus étroite avec le Maroc et la Tunisie sur les questions de migration, particulièrement en ce qui concerne la gestion des frontières, la réadmission de leur propres nationaux présents illégalement dans l’UE, et la réception de ressortissants de pays tiers transitant par leurs territoires vers l’Europe.
Pour y arriver, l’UE a mobilisé un instrument de politique de facilitation des réadmissions-visas, pierre angulaire de la coopération entre l’UE et la Méditerranée en matière de migration et de mobilité. Cet instrument vise à encourager la coopération des pays partenaires en matière de gestion des frontières et de réadmission des personnes présentes illégalement dans l’UE à travers l’utilisation de procédures de mobilité accrue pour certains groupes comme incitation.
Ces deux accords séparés sont négociés en parallèle alors que la coopération du partenaire sur la réadmission est récompensée par un assouplissement des exigences relatives aux visas. Cependant, les pourparlers de l’UE avec les deux pays n’ont pas été aussi faciles que prévus, et restent limités en raison des mêmes difficultés politiques et pratiques.
Alors que l’UE manque de flexibilité et d’une réelle volonté de construire des partenariats sur-mesure, l’intérêt de la Tunisie et du Maroc à avancer sur ces dossiers semble limité. En raison des difficultés de ces pourparlers, il serait nécessaire d’évaluer l’efficacité et la pertinence de l’instrument de politique de facilitation des réadmissions-visas et la révision des projets d’accord avec le Maroc et la Tunisie pour faire avancer les négociations.