Sans aucun doute, le coronavirus sera un test décisif pour les relations euro-méditerranéennes, déjà tendues ou au mieux en suspens pour différentes raisons, même avant la crise.
Au moment où ces lignes sont rédigées, il est encore trop tôt pour savoir la manière dont le virus va toucher les pays du Maghreb et du Mashrek. Il existe beaucoup de points d’interrogation concernant la fiabilité des chiffres officiels et des scénarii futurs.
Cependant, même dans l’option la plus optimiste, l’impact sur la région sera probablement rude.
La réponse de l’UE sera déterminée et contrainte par une série de facteurs. Mais malgré les restrictions, l’UE a été relativement rapide à passer de la parole aux actes.
« Business as usual » ne sera pas une option pour les relations de l’UE avec ses voisins du Sud, ni cette année ni plus tard, étant donné que le partenariat euro-méditerranéen sera probablement redéfini en raison de la pandémie.
L’UE devra ajuster les instruments de la PEV à moyen terme, en cherchant un équilibre entre ses intérêts principaux de sécurité et de migration, ses nouvelles priorités politiques comme le Green Deal et la digitalisation, et la nouvelle réalité qui émerge de cette crise.
Dans le même temps, elle se doit d’être flexible et créative. L’UE doit se réinventer en interne et trouver de nouveaux instruments pour faire face à la situation. Il en va de même pour sa politique extérieure.