Cette étude explore certains aspects importants du binôme commerce-migration dans la région Euro-Med. Elle met l’accent sur le rôle des liens historiques et des questions de proximité entre les pays et les effets incitatifs que les migrants détiennent sur le commerce.

De façon plus spécifique, cette étude se penche sur les effets des relations bilatérales historiques et examine dans quelle mesure ces relations engendrent un plus grand nombre d’interactions sociales entre les migrants et les personnes originaires des pays qui les accueillent, augmentant ainsi les effets positifs de la présence des migrants pour le commerce.

Dans ce contexte, l’impact d’autres variables sur la création de liens entre commerce et migration a été analysé, notamment le rôle des caractéristiques des immigrés et l’intégration sociale dans les pays de destination.

Les pays de l’OCDE connaissent des flux migratoires élevés des différentes régions du monde. L’année 2015 enregistre un total de 125 millions de personnes d’origine étrangère dans les pays de l’OCDE. L’idée défendue ici est que le flux des migrants a un impact économique positif sur les pays hôtes. Malgré les avantages de l’immigration, l’afflux récent des migrants et les changements dans l’environnement politique à l’échelle mondiale ont conduit à une politique migratoire plus restrictive dans les pays de l’OCDE et une révision de la législation à ce sujet.

La documentation existante sur le lien migration-commerce identifie deux principaux canaux à travers desquels l’immigration impacte le commerce, à savoir la préférence et le réseautage. La préférence pour les produits provenant des pays d’origine conduit à l’augmentation des importations pour les pays hôtes. A l’inverse, le réseau des migrants encourage de nouvelles opportunités d’affaires en réduisant les coûts de transactions commerciales, en améliorant les canaux d’information, ou en atténuant les échecs institutionnels dans les relations d’affaires. Les réseaux sont ainsi capables de réduire les coûts d’entrée des entreprises sur un nouveau marché ou de diminuer les coûts de commercialisation des produits étant donné le flux d’information fourni, contribuant ainsi à davantage de ventes sur les marchés existants.

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