Le rapport passe en revue les mécanismes de politique du marché du travail mis en œuvre par le gouvernement algérien en 2008 et évalue leur impact sur l’informalité, l’emploi et le secteur informel. Le rapport utilise les données des enquêtes sur l’emploi des ménages menées par l’ONS de 1997 à 2013.
Nous examinons la situation de trois catégories de population : les employés, les nouveaux employés et les travailleurs indépendants, en mettant l’accent sur l’effet suite à l’enregistrement à la sécurité sociale pour les employés, et en étudiant aussi l’effet suite à l’enregistrement administratif et fiscal des travailleurs indépendants. Nous utilisons la méthodologie « Difference in Difference » (DID) et nous comparons deux périodes: 1997-2007 et 2008-2013; nous appliquons l’estimateur DID comme un test de falsification dans la première période seulement.
Selon les résultats, l’impact des dispositifs de la politique du marché du travail sur l’informalité s’avère hétérogène. Un impact négatif sur l’emploi informel pour les employés qui travaillent dans des entreprises comptant au moins 10 travailleurs est observé. Aucun effet significatif n’est documenté pour les employés dans les entreprises comptant de cinq à neuf employés. Pour les nouveaux employés, l’impact n’est pas très significatif. Les dispositifs du marché du travail ont également contribué à améliorer l’enregistrement, réduisant ainsi le secteur informel, mais seulement pour les entreprises employant de un à quatre travailleurs, alors que cela n’a pas d’impact sur les entreprises comptant de cinq à neuf travailleurs.