Les Micro, Petites et Moyennes Entreprises sont la colonne vertébrale des économies euro-méditerranéennes. Dans les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée, elles représentent plus de 90-95% de toutes les entreprises, dont la majorité est des microentreprises (par exemple, en Tunisie, les microentreprises représentent 98% de toutes les entreprises). Nonobstant leur contribution au développement du secteur privé, leur rôle dans la création d’emplois et l’ascension sociale est beaucoup plus limité.
En effet, la polarisation croissante des écosystèmes d’entreprises entre les quelques grandes entreprises qui dominent le marché et la majorité de petites micro entreprises qui luttent pour survivre, avec un vide notable au milieu, est un facteur préoccupant dans le développement de secteurs privés dynamiques et propices à l’emploi. Alors que l’accès adéquat au financement reste l’obstacle majeur au décollage et à la croissance des PME, celles-ci tendent à être moins productives et innovantes que les plus grandes entreprises. Les firmes innovantes sont plus susceptibles de croître et donc de générer des emplois à long terme.
Ainsi, par l’innovation, la numérisation et l’automatisation, les PME peuvent réduire les coûts de production et réaliser des gains de productivité, adapter leur business modèles à un environnement concurrentiel mondial et accroitre l’accès au financement. Dans ce contexte, un nombre de points de blocage pour les autorités locales et régionales dans le domaine de la numérisation des PME a été identifié ; ils se divisent en 4 : institutionnels et réglementaires, développement du capital humain, utilisation de l’innovation numérique et l’infrastructure.