Il est demandé aux pays de la région MENA d’assainir leur balance des payements pour surmonter les difficultés sociales et économiques ayant été à l’origine des récents mouvements politiques. Suite à la baisse du tourisme et de l’investissement étranger direct l’année dernière, la compétitivité industrielle et la capacité à l’export sont devenus un problème majeur. Par conséquent, une partie de la solution consiste à capitaliser sur la nouvelle scène entrepreneuriale dynamique qui s’est développée dans tous les pays, et ainsi encourager l’innovation et créer des entreprises à croissance rapide pouvant se développer sur les marchés internationaux.

Dans la région MENA, les jeunes entrepreneurs se plaignent souvent du manque d’accès aux financements et paradoxalement, les investisseurs déclarent rencontrer des difficultés à repérer des projets bien développés et de grande qualité. En effet, beaucoup d’entrepreneurs manquent de capacités managériales pour faire prospérer leurs activités. Des investisseurs privés nationaux ou internationaux (en particulier issus de la diaspora) pourraient jouer un rôle majeur pour surmonter ces difficultés d’accès aux financements et à la technologie en accompagnant ces entrepreneurs et en les aidant à accéder aux marchés étrangers.

Les réseaux d’investisseurs privés (« business angels ») et les plateformes de crowdfunding sont des instruments qui sont à même d’élargir le volume d’investisseurs privés potentiels dans les jeunes entreprises car ils offrent des mécanismes de mutualisation qui réduisent les risques pris par ces investisseurs. Pour se développer dans la région, ces instruments nécessitent un cadre légal favorable et des politiques de soutien, deux éléments qui ne sont pas disponibles dans la plupart des pays en ce moment.

Ce document fournit un bref aperçu de la politique et du contexte du marché dans les pays sélectionnés, puis propose une série de recommandations pour favoriser le développement de ces mécanismes d’investissement.