Ce document explore la gouvernance des déplacements prolongés aux niveaux mondial, régional et local dans le contexte du projet TRAFIG (Transnational Figurations of Displacement). Les multiples crises modernes qui ont entrainé des déplacements forcés montrent non seulement les limites d’une définition stricte de « réfugié » mais elles mettent aussi en avant les lacunes en ce qui concerne les cadres internationaux de protection. Un nombre important de personnes déplacées de force sont dans des situations de déplacement prolongé.
Ce document s’efforce d’expliquer les cadres législatifs et politiques de protection qui s’appliquent de façon globale, régionale et locale, et la manière dont ces cadres facilitent ou entravent les solutions pour les personnes en déplacement prolongé. Nous évaluons comment ces cadres contribuent (directement ou indirectement) à la résolution ou la création de déplacements prolongés ; nous évaluons la manière dont ils contribuent à l’évolution des politiques pertinentes et nous identifions les tendances en matière d’engagement et les effets (imprévus).
Nous offrons un aperçu comparatif aux niveaux global, régional et local, qui inclut huit différents pays qui accueillent un nombre important de personnes déplacées et qui sont au centre du projet TRAFIG : la Grèce, l’Allemagne et l’Italie en Europe ; l’Ethiopie, la République Démocratique du Congo (RDC) et la Tanzanie en Afrique ; et la Jordanie et le Pakistan en Asie.