Financé par le Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique du Nord et Caritas Égypte, le projet « Main dans la main vers un avenir meilleur pour les migrants et les communautés en Égypte » est devenu un point de référence important pour les migrants et les réfugiés vulnérables de toutes nationalités en Égypte depuis le début de sa mise en œuvre. Le projet vise à renforcer la résilience des communautés et à permettre aux groupes vulnérables de continuer à mener une vie digne à Alexandrie et sur la côte nord de l’Égypte en leur apportant une aide sociale, médicale et d’urgence. Le projet fournit également des financements de démarrage pour de petites activités de subsistance. Découvrez l’histoire de Risala et d’Aesha, deux des bénéficiaires du projet.
Risala est une mère célibataire qui a trois enfants et en nourrit trois cents autres. Elle a quitté son pays, le Soudan, en raison des difficultés qu’elle traversait : ses enfants manquaient régulièrement l’école et étaient également tombés malades. N’étant pas en mesure de les soigner et de payer les soins dont ils avaient besoin, Risala est partie en Égypte dans l’espoir d’un avenir meilleur pour sa famille. À Alexandrie, elle a entendu parler des subventions de subsistance accordées par le projet « Main dans la main » financé par l’Union européenne. Comme elle adore cuisiner, Risala a décidé de créer sa propre activité de pâtisserie à domicile. « Sans ce projet, je n’aurais jamais pensé à mettre de l’argent de côté et à augmenter mon capital pour financer l’éducation de mes enfants », explique-t-elle. Le projet « Main dans la main » a accordé à Risala un financement de démarrage pour lui permettre d’acheter son matériel et de lancer son activité. Grâce à WhatsApp, elle a pu augmenter sa clientèle et assurer les livraisons des repas et des pâtisseries avec l’aide de ses enfants. Ses produits ont eu beaucoup de succès. Risala a ensuite été engagée comme cuisinière par un bar-restaurant soudanais, où elle dispose désormais de son propre espace pour vendre ses produits faits maison. Une école locale lui a également confié la préparation des repas pour plus de 300 enfants.
Aesha s’occupe seule du fils de sa sœur, Al Sadek, depuis qu’il a 8 mois. Al Sadek est atteint d’une paralysie cérébrale qui limite sa motricité et son équilibre. Aesha est arrivée en Égypte dans l’espoir de trouver de meilleurs traitements pour son neveu et ses parents âgés. Au fil du temps, elle a eu de plus en plus de difficultés à faire face au coût de la physiothérapie d’Al Sadek. Un jour, elle a été orientée vers le projet « Main dans la main » financé par l’UE, qui lui a accordé une aide financière pour lui permettre de continuer à mener une vie décente avec sa famille, accablée par les coûts du traitement. Caritas a également pris en charge les traitements médicaux d’Al Sadek. Aujourd’hui, le petit garçon va mieux : il peut s’asseoir et se tenir debout. Aesha a aussi été invitée à participer à diverses activités de cohésion, telles que la Journée de la nutrition ou les séances d’information sur la COVID-19. En outre, elle a pu profiter avec Al Sadek de plusieurs journées récréatives qui leur ont apporté un peu de changement dans leur quotidien.
Outre Risala et Aesha, le projet de Caritas a permis jusqu’à présent de venir en aide à 2 232 familles de migrants et de réfugiés, soit 7 329 personnes vivant sur la côte nord de l’Égypte. Il continue à accueillir en moyenne 100 nouveaux arrivants chaque mois et à élargir son champ d’action.