À la suite des informations parues sur certains médias sociaux et dans certains journaux concernant l’emploi des moyens aériens européens dans la région de la Méditerranée centrale, en partie attribuables à Sophia, nous estimons qu’il est nécessaire d’apporter quelques éclaircissements.

L’EUNAVFOR MED opération SOPHIA (ENFM) est l’initiative militaire européenne lancée en 2015 et axée sur la lutte contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants au large des côtes libyennes.
[…] L’Opération accomplit d’autres tâches complémentaires telles que […] la réalisation d’activités de surveillance visant à recueillir des informations sur le trafic illicite de pétrole brut en provenance de Libye, ainsi que la formation et le suivi des garde-côtes libyens et de la marine libyenne.
Les moyens aériens de l’ENFM […] effectuent des patrouilles dans la zone assignée, recueillent des informations et contribuent à renforcer la connaissance de la situation maritime dans la région de la Méditerranée centrale. Dans le cadre de ces activités, en matière de lutte contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants, le quartier général de SOPHIA signale toute observation de bateaux à bord desquels se trouvent des migrants à tous les centres de coordination des sauvetages maritimes (MRCC) de la Méditerranée centrale et du sud situés en Italie, à Malte, en Tunisie et en Libye. Le MRCC compétent est responsable de la coordination des opérations de recherche et de sauvetage.
[…] La diffusion de ces informations à des tiers relève de la seule responsabilité du MRCC compétent qui déterminera les besoins spécifiques d’intervention conformément aux normes internationales. Les moyens aériens de l’ENFM ne participent activement à aucune action menée en mer par les garde-côtes libyens. Ils ne peuvent donc pas être accusés de procéder à des refoulements vers la Libye.
Enfin, les moyens aériens de l’ENFM sont équipés de systèmes de détection (optique, radar et infrarouge) nécessaires à leurs activités de patrouille. Ces moyens aériens ne sont équipés d’aucun système actif pouvant être utilisé pour perturber les fréquences radio/radar. Par conséquent, toute perturbation des systèmes GPS citée dans de récents articles de presse n’a aucun rapport avec les activités menées par les avions militaires de l’ENFM.

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