Le haut représentant/vice-président Josep Borrell et le commissaire à la gestion des crises Janez Lenarčič ont publié la déclaration suivante :

« À l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire, nous célébrons les efforts indispensables fournis sans relâche par les travailleurs humanitaires pour sauver des vies dans le monde entier.

L’UE a mis en place l’initiative « Protect Aid Workers » afin d’aider les travailleurs humanitaires locaux qui subissent, dans l’exercice de leurs fonctions, des attaques ou d’autres atteintes à leur sécurité, en leur proposant une aide juridictionnelle et des aides financières rapides. Le mécanisme ainsi créé, le premier du genre, a permis d’octroyer 25 subventions aux travailleurs humanitaires ayant besoin d’une aide, pour un montant de plus de 240 000 euros, depuis février 2024.

Alors que les attaques contre les travailleurs humanitaires internationaux font souvent la une des journaux, ce sont les agents nationaux qui courent le plus de risques d’être tués, enlevés ou blessés en exerçant leurs fonctions. Notre objectif est de créer, au moyen de ce mécanisme, un filet de sécurité pour les travailleurs humanitaires locaux qui ont souvent des ressources limitées et ne peuvent pas compter sur la protection de grandes organisations internationales.

La majorité des demandes reçues par l’intermédiaire de la plateforme proviennent des territoires palestiniens occupés (Cisjordanie et bande de Gaza), où une catastrophe humanitaire se déroule sous nos yeux depuis dix mois. Dans des lieux tels que ceux-ci, où chaque jour est pour chaque civil une lutte pour la survie, la communauté humanitaire, en sauvant des vies, fait toute la différence.

Si l’initiative « Protect Aid Workers » comble une lacune importante dans le domaine humanitaire, il reste encore beaucoup à faire. Au cours des dernières années, un certain nombre d’États ont suivi une tendance délétère à mépriser de manière flagrante les normes fondamentales du droit international humanitaire (DIH) dans les conflits dans lesquels ils sont engagés. Face à un tel mépris, la communauté internationale dans son ensemble doit prendre des mesures radicales pour défendre le DIH en tant qu’élément fondamental de l’ordre international fondé sur des règles. »