Dialogue politique engagé par un projet financé par l’UE sur le mariage des filles mineures au Maroc

Avril 5, 2019
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Le mariage des filles mineures a été au cœur du dialogue politique que l’Association Anaouat a organisé le mois dernier à Marrakech, au Maroc. Les parties prenantes ont élaboré un plan d’action national pour lutter contre l’augmentation des mariages d’enfants, qui représentaient jusqu’à 16% de tous les mariages enregistrés au Maroc. Ces activités ont été mises en œuvre dans le cadre du projet CSO WINS «Renforcer les capacités dans le sud de la Méditerranée pour ouvrir le dialogue et le suivi des politiques pour les femmes dans la société » financé par l’Union européenne.

Les participants ont proposé plusieurs recommandations importantes, notamment:

  • Superviser les juges pour s’assurer qu’ils ne donnent pas l’autorisation à un mariage d’un-e mineur-e, en particulier, en l’absence d’expertise sociale ou d’enquête médicale justifiant le caractère «urgent» de ce type de mariage.
  • Fournir une éducation sexuelle aux enfants et aux adolescent-e-s à partir de 7 ans.
  • Mettre en place des centres pour préparer les enfants et les adolescent-e-s au mariage et à toutes ses implications pour la famille et l’éducation, etc.
  • Pénaliser tous les acteurs impliqués dans la facilitation du mariage des filles mineures.
  • Sensibiliser les médecins et les organisations de la société civile et renforcer leurs capacités de lutte contre le mariage des filles mineures.
  • Engager les chefs religieux dans la lutte contre le mariage de filles mineures.
  • Poursuivre le lobbying pour l’application des accords internationaux signés par le Maroc.
  • Créer une commission des droits de l’enfant pour sensibiliser les médias sur les conséquences des mariages forcés d’enfants, en particulier des filles mineures.

 

Pour en savoir plus

Communiqué de presse

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Pays couverts :

  • Maroc