À l’occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, le 2 novembre, le haut représentant Josep Borrell et la vice-présidente Věra Jourová ont fait la déclaration suivante :
« Les journalistes sont nos yeux et nos oreilles dans les zones de conflit. Ils mettent leur vie en danger pour rendre compte de ce qui se passe sur le terrain. Leurs reportages précis et impartiaux dans les médias servent un intérêt public fondamental : les témoignages, les images et les nouvelles du terrain peuvent avoir un impact décisif sur l’évolution et l’issue des conflits armés.
C’est pourquoi le travail des journalistes est souvent entravé de façon délibérée dans les conflits armés. Les professionnels des médias sont confrontés au refus d’accès, à la censure et au harcèlement, ainsi qu’à la détention arbitraire et aux attaques brutales. En Ukraine, plusieurs journalistes et professionnels des médias ont été tués ou blessés, parfois délibérément pris pour cibles, alors qu’ils documentaient la vérité sur les atrocités commises par les troupes russes dans la guerre d’agression de Poutine contre l’Ukraine. Leur travail est essentiel, car le régime russe mène une campagne mondiale de désinformation sur les réalités de cette guerre.
Diriger intentionnellement des attaques contre des journalistes, en tant que civils, constitue un crime de guerre.
Cependant, les zones de guerre ne sont pas les seuls endroits où les journalistes sont attaqués. Partout dans le monde, ils sont de plus en plus confrontés à des menaces dans leur travail. Ils sont victimes de crimes haineux, harcelés en ligne, ciblés par des logiciels espions et même assassinés.
Nous devons mettre fin à l’impunité pour ces crimes et défendre les droits de l’homme et l’État de droit en rendant justice aux victimes. Au cours des 10 dernières années, 80 % des meurtres de journalistes dans le monde sont restés impunis.
L’UE soutient les réseaux de journalistes à risque et renforce la capacité des journalistes à opérer dans des environnements hostiles à travers le monde. Cela comprend la fourniture d’équipements de protection et d’une assistance. Dans le cadre du nouveau programme Global Europe pour les droits de l’homme et la démocratie, nous mettons en place un Observatoire sur la lutte contre l’impunité pour contribuer à recueillir des preuves et des connaissances et les utiliser pour le plaidoyer et la responsabilisation aux niveaux mondial, régional et national. »