La huitième Conférence annuelle de Vienne sur les migrations (CVM 2023), tenue les 10 et 11 octobre 2023, a réuni les principaux acteurs de la politique migratoire. Les discussions ont porté sur des sujets urgents liés à la gouvernance des migrations, notamment la manière de faciliter des migrations sûres et régulières, la protection des droits des migrants aux frontières, l’avenir des travaux sur ce thème et le rôle de la politique pour garantir l’apport de la main-d’œuvre nécessaire. Divers orateurs ont fait le point sur la situation actuelle en présentant des initiatives fructueuses et ont exposé des idées pour la voie à suivre.

La CVM 2023 a rassemblé quelque 250 responsables politiques, praticiens et analystes de gouvernements, d’organisations internationales, d’universités, de groupes de réflexion, du secteur privé et de la société civile pour discuter des évolutions actuelles et des dynamiques futures de la migration et de la mobilité en Europe et au-delà. Ces deux journées de discussions approfondies ont été retransmises en direct à un public virtuel de 1 500 personnes réparties dans le monde entier.

Depuis la conférence de l’année dernière, de nouveaux conflits et coups d’État dans le monde sont venus s’ajouter à la liste déjà impressionnante des difficultés ayant une incidence sur la circulation transfrontalière des personnes. Parallèlement, le débat sur la migration porte de plus en plus sur les questions du changement climatique, de l’augmentation du coût de la vie, des pénuries de main-d’œuvre généralisées et de l’augmentation des migrations, tant irrégulières que régulières. Dans ce contexte, divers intervenants ont fait part de leur point de vue sur les forces anciennes et nouvelles qui façonnent les migrations internationales et sur la manière dont les gouvernements, les organisations internationales, la société civile et le secteur privé devraient y faire face.

Durant ces deux journées, le public a découvert que les politiques migratoires fonctionnent peut-être mieux qu’on ne le pense généralement, mais qu’il reste encore beaucoup à faire compte tenu des difficultés et des possibilités actuelles et à venir et qu’il est essentiel d’améliorer la communication sur les objectifs et les approches appliquées. Comme l’a souligné le directeur général du Centre international pour le développement des politiques migratoires (CIDPM), Michael Spindelegger, « nous ne pouvons pas faire ce travail sans renforcer le consentement et le soutien de nos concitoyens. Il nous faut trouver des arguments concrets pour rééquilibrer le discours. Nous devons être plus clairs sur les éventuelles implications d’une absence de migration légale et ordonnée pour nos économies et nos systèmes de protection sociale ».