La pandémie de COVID-19 a mis en évidence les vulnérabilités des communautés rurales, en particulier des femmes. Dans ce contexte, la coopérative agricole Nassaem el Khir, située dans la région du Kef en Tunisie, se distingue comme une réponse innovante fondée sur la solidarité. Cette coopérative constituée de 34 jeunes femmes vise à renforcer l’émancipation économique des femmes tout en promouvant une agriculture durable. 

Soutenue par le projet JEUN’ESS, Nassaem el Khir a obtenu l’équipement nécessaire pour lancer ses activités, malgré les difficultés d’accès au crédit, à la formation et aux marchés. Leila Chikhaoui, l’une des cofondatrices, explique : « La crise nous a montré l’importance de produire localement et de soutenir les circuits d’approvisionnement courts. Notre coopérative est à la fois une réponse à ce besoin et une occasion pour les femmes de prendre leur destin en main. » 

Bien que le manque de centres de formation et les fonds de roulement limités constituent des obstacles à leur croissance, les femmes de la coopérative Nassaem el Khir continuent de faire preuve de résilience et d’ingéniosité. Leur évolution vers des produits diversifiés, tels que les tomates séchées, témoigne de leur capacité à s’adapter aux difficultés économiques.

Le parcours de Nassaem el Khir met en évidence à la fois les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes rurales dans les pays en développement et les possibilités qui s’offrent à elles. Leur engagement en faveur d’une agriculture durable et inclusive est une source d’inspiration, soulignant la nécessité d’investir dans les femmes et de promouvoir l’économie sociale et solidaire pour construire un avenir plus inclusif et plus juste pour tous.