Discours prononcé par le commissaire à la gestion des crises, Janez Lenarčič, au nom du haut représentant/vice-président Josep Borrell
« Le Liban est un pays fragile et extrêmement affaibli par de multiples crises qui risque d’être davantage déstabilisé par les opérations israéliennes, ce qui aurait également des répercussions plus larges sur la région et au-delà. La population civile du Liban paie le plus lourd tribut. Le pays fait face au conflit le plus dévastateur depuis une génération, avec près de 2 500 morts ; un Libanais sur cinq déplacé et 43 % des personnes déplacées qui sont des enfants. Le manque d’espace dans les abris, les perturbations de l’éducation, les nombreuses attaques contre les établissements de santé, le nombre croissant de décès parmi le personnel de santé et d’autres travailleurs humanitaires ainsi que le risque élevé d’épidémie ne sont que quelques-uns des éléments qui justifient la nécessité d’une désescalade immédiate de ce conflit et d’un cessez-le-feu.
Le rôle de stabilisation de la [Force intérimaire des Nations Unies au Liban] (FINUL) est essentiel pour le Liban et pour Israël, et ce rôle deviendra encore plus crucial dans la perspective d’un cessez-le-feu. Il incombe au Conseil de sécurité de l’ONU de définir le mandat de la FINUL. Selon la résolution 1701 du Conseil de sécurité, la FINUL est censée être la seule force armée, avec les Forces armées libanaises, à être déployée dans le sud du Liban.
La coopération entre la FINUL et les Forces armées libanaises a été remarquable jusqu’à présent. L’Union européenne s’est engagée à renforcer les moyens des Forces armées libanaises et à faciliter leur coopération avec la FINUL. À cette fin, le Conseil de l’Union européenne a récemment approuvé une nouvelle mesure d’aide aux Forces armées libanaises, d’un montant de 15 millions d’euros, au titre de la facilité européenne pour la paix.
L’Union européenne est également déterminée à intensifier son action humanitaire au Liban. Les besoins humanitaires au Liban sont énormes et augmentent de jour en jour. Il est urgent d’augmenter le financement de l’aide humanitaire. C’est pourquoi l’Union européenne a alloué 10 millions d’euros supplémentaires au Liban pour répondre aux besoins les plus urgents des personnes touchées par le conflit, qu’elles soient blessées ou déplacées, ce qui inclut la fourniture de services de santé et d’abris. Une enveloppe supplémentaire de 13 millions d’euros est prévue pour le Liban. Elle s’ajoute aux 64 millions d’euros déjà alloués cette année. »