Les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes sont l’une des plus grandes injustices sociales de notre époque qui résultent de disparités existant depuis longtemps sur les marchés du travail. Il est temps de mettre un terme à ce type de discrimination.
Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), dans le monde, les femmes sont payées en moyenne 20 % de moins que les hommes. Bien que des facteurs individuels tels que l’éducation, le temps de travail, la ségrégation professionnelle, les compétences et l’expérience expliquent en partie l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes, l’OIT affirme qu’il est dû dans une large mesure à une discrimination fondée sur le sexe. L’écart global entre les revenus découle à la fois de la différence moyenne de salaire par travailleur et de la disparité des taux d’emploi entre femmes et hommes.

Un nouvel indicateur mis au point par l’OIT révèle que peu de progrès ont été réalisés au cours des deux dernières décennies concernant l’accès des femmes à l’emploi, leurs conditions de travail et leur écart de salaire par rapport aux hommes. « Cette situation ne peut plus durer. L’écart de salaire entre les sexes constitue également une forme de violence envers les femmes », déclare Lilian Halls-French, coprésidente de l’IFE (Initiative Féministe EuroMed).

Les faits parlent d’eux-mêmes :
• Les emplois moins bien rémunérés et moins qualifiés sont majoritairement occupés par des femmes.
• Les femmes gagnent 51 cents là où les hommes gagnent un dollar.
• Les femmes sont sous-représentées aux postes de décision.
• Les femmes accomplissent au moins 2,5 fois plus de travail non rémunéré que les hommes.

Ces faits mettent en lumière l’ampleur des inégalités sur le marché du travail et soulignent l’importance d’accroître la participation générale des femmes au monde du travail. Cela implique d’élargir leurs possibilités dans diverses professions et de s’attaquer aux problèmes évidents de qualité de l’emploi qui touchent les femmes de manière disproportionnée, tout en garantissant l’égalité de traitement pour un travail de valeur égale.