Le monde a besoin d’un nouveau Pacte mondial pour garantir des flux migratoires sûrs, réguliers et ordonnés, a affirmé la Haute représentante de l’Union européenne, Federica Mogherini, lors du sommet des Nations Unies sur la migration aujourd’hui à New York, soulignant que « l’Union européenne concrétise enfin les paroles en actes ».
Mme Mogherini a souligné le travail que l’UE mène actuellement pour faire face aux défis de la migration : depuis 2015, les navires européens œuvrant au sein de l’opération Sophia ont sauvé plus de 400 000 personnes dans la région méditerranéenne. En Turquie, au Liban et en Jordanie, l’UE aide plus de 500 000 enfants syriens à reprendre leurs études.
Elle a rejeté l’idée, suggérée par certains observateurs, que la migration est une lutte entre le Nord et le Sud, entre les pays riches et les pays en développement. « Nous ne croyons pas en cette idée. Dans l’Union européenne, nous croyons aux partenariats. Nous estimons être unis sur cette question et ce n’est qu’ensemble que nous pouvons donner de vraies réponses. Il n’y a aucun conflit entre le Nord et le Sud. En fait, il y a même une marge énorme pour des solutions gagnant-gagnant. »
« Voilà pourquoi nous avons besoin d’un Pacte mondial. Et dans ce domaine, notre Union européenne met enfin à l’essai de nouveaux outils et une toute nouvelle approche. Il s’agit de l’idée de base qui sous-tend nos nouveaux partenariats-cadres en matière de pactes pour la migration, comme nous les avons appelés. De la sécurité aux infrastructures, nos priorités sont définies avec chacun de nos partenaires, qu’il s’agisse du pays d’origine ou de transit. »
Elle a présenté le plan d’investissement extérieur européen récemment annoncé, qui vise à attirer davantage d’investissements privés dans les régions fragiles du voisinage de l’UE et d’Afrique. Il vise à mobiliser jusqu’à 44 milliards d’euros pour amener des investissements privés en Afrique et en Méditerranée. Elle a en outre promis que l’expérience de l’UE servirait de base pour un nouveau Pacte mondial, qui devrait s’appuyer sur les connaissances des agences de l’ONU, ainsi que le secteur privé, la société civile, les communautés de la diaspora et les organisations de migrants. (EU Neighbourhood Info)