Le Fonds européen pour la démocratie (FEDEM) a organisé un webinaire sur le thème « Le dialogue peut-il favoriser un véritable changement ? Comment les groupes de réflexion et la société civile peuvent influencer les décideurs en Afrique du Nord ». L’événement a réuni des experts de la région pour discuter de la crise socio-économique et sanitaire actuelle au Maghreb, ainsi que des opportunités et des défis pour le dialogue et le changement. Ce webinaire fait partie d’une série d’événements organisés par le FEDEM à l’occasion du dixième anniversaire du printemps arabe.
Le modérateur, Zied Boussen, chargé de recherche au sein du réseau Arab Reform Initiative à Tunis, a ouvert le débat en évoquant les cas du Maroc, de la Tunisie et de l’Algérie après les troubles de 2011, notant que les « vents de liberté » qui ont commencé avec le printemps arabe continuent de souffler, mais que les menaces qui pèsent sur la justice sociale, le dialogue ouvert et les libertés demeurent très présentes. Il y a peu de place pour le dialogue et les citoyens de ces trois pays ont le sentiment que leur situation n’a pas changé.
Le modérateur a demandé aux intervenants de présenter la situation actuelle dans leurs pays respectifs, de souligner les dynamiques politiques actuelles et futures et de réfléchir aux types de dialogue dont ils ont été témoins et à la manière dont les groupes de réflexion et la société civile peuvent façonner et influencer la prise de décisions.
Dans ses remarques de conclusion, Rosamaria Gili, directrice de la division Maghreb du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), a souligné que les institutions de l’UE considèrent le dialogue comme le seul facteur de changement durable et que les développements doivent reposer sur le principe du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
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