La Commission Européenne a adopté une nouvelle stratégie de l’UE en matière de santé mondiale destinée à améliorer la sécurité sanitaire mondiale et la santé de tous dans un monde en mutation. Avec cette stratégie, l’UE consolide son rôle de chef de file et réaffirme qu’il est de sa responsabilité de s’attaquer de front à des défis planétaires cruciaux et aux inégalités en matière de santé: beaucoup reste en effet à accomplir sur le plan de la santé mondiale et de la lutte contre les menaces pour la santé à l’ère des pandémies.

Cette stratégie érige la santé mondiale en pilier essentiel de la politique extérieure de l’UE, un domaine à la fois critique sur le plan géopolitique et capital pour l’autonomie stratégique de l’UE. Elle encourage des partenariats d’égal à égal, durables et constructifs, s’appuyant sur l’initiative Global Gateway. En sa qualité de dimension extérieure de l’Union européenne de la santé, cette stratégie est conçue de manière à guider l’action de l’UE afin de garantir une préparation et une réaction aux menaces pour la santé à la fois meilleures et sans heurts.

La stratégie a pour but de regagner le terrain perdu sur la voie de la réalisation des objectifs liés à la couverture sanitaire universelle figurant parmi les objectifs de développement durable à l’horizon 2030. Pour ce faire, la stratégie recadre notre action en vue de parvenir à une couverture sanitaire universelle, de renforcer les soins de santé primaires et de lutter contre les causes profondes des problèmes de santé, telles que la pauvreté et les inégalités sociales. La stratégie insiste sur l’importance qu’il y a à prendre en compte les vecteurs majeurs de mauvaise santé, tels que le changement climatique et la dégradation de l’environnement, la sécurité alimentaire, les conflits et les autres crises ayant des répercussions humanitaires. C’est pourquoi la stratégie introduit une solide approche, intitulée «santé dans toutes les politiques», qui vise à faire en sorte qu’un large éventail de politiques contribue véritablement à la réalisation des objectifs en matière de santé. Elle recense trois facteurs clés pour une meilleure santé, à savoir la transition numérique, la recherche et une main-d’œuvre qualifiée, assortis d’actions concrètes destinées à progresser dans ces domaines au niveau mondial.

La stratégie vise aussi à améliorer la sécurité sanitaire mondiale, en protégeant les citoyens des dangers qui les menacent grâce à une intensification de la prévention, de la préparation et de la réaction, ainsi que de la détection précoce. Les menaces peuvent être d’ordre chimique, biologique ou nucléaire, ou encore revêtir la forme de pandémies, notamment celle du tueur silencieux qu’est la résistance aux antimicrobiens.