Méfiez-vous de la désinformation : Réfléchissez avant de partager

Mai 7, 2020
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Personne ne veut être celui ou celle qui pollue les flux de ses amis sur les réseaux sociaux avec des théories du complot ou de la désinformation. Servez-vous de cette liste pour vous tenir à l’écart de la désinformation !

VÉRIFIEZ L’ADRESSE

  • Les gens commettent parfois des erreurs lorsqu’ils saisissent une adresse Internet. Afin d’en tirer parti, les arnaqueurs créent de faux sites Internet qui peuvent ressembler à de véritables organes de presse renommés.
  • Si le site bbcnews1.com paraît suspect en comparaison avec le véritable bbc.com/news, il peut se révéler plus difficile de se souvenir si un site utilise l’extension .info ou .com. Pour éviter de commettre de telles erreurs, ajoutez vos sources préférées à vos favoris ou saisissez le nom du site d’information dans un moteur de recherche.
  • Si vous repérez un hyperlien dans un courriel ou sur un média social, passez votre curseur sur l’hyperlien avant de cliquer dessus. De cette façon, vous pourrez visualiser l’adresse complète et vérifier si le domaine vous est familier. Cette étape est également une pratique recommandée pour protéger vos appareils contre l’infection par des logiciels malveillants.

VÉRIFIEZ LE CONTENU

  • Les actualités sont généralement banales, sauf en de rares occasions, comme lorsque deux hommes ont sauvé un chien d’un lac glacé et qu’il s’agissait en fait d’un loup. L’histoire des enfants de chœur qui mettent de la marijuana dans un encensoir est presque aussi captivante, mais elle est malheureusement fausse. Votre premier instinct quant à la véracité d’une histoire n’est pas toujours fiable, alors assurez-vous de vérifier le contenu par d’autres canaux.
  • Si l’article que vous lisez provient d’une source inconnue, vérifiez son contenu en le comparant aux standards du journalisme professionnel comme la BBC, la Deutsche Welle ou le New York Times. Parfois, les pages Internet des ministères ou des services gouvernementaux peuvent également se révéler utiles.
  • Et non, un nombre élevé d’abonnés ne garantit pas nécessairement qu’un compte sur les réseaux sociaux est une source fiable.
  • Parfois, des articles remontant à plusieurs années refont surface et sont ensuite utilisés hors contexte, soit dans leur forme originale, soit en y apportant des modifications. Vérifiez toujours la date de publication et soyez attentif aux informations ou aux statistiques qui ne sont pas à jour.

NE SOYEZ PAS DUPES

  • Il est possible de créer des informations fausses ou trompeuses sur n’importe quel sujet ou presque. Ainsi, en ce qui concerne le coronavirus, certains articles prétendent à tort que le COVID-19 est une arme biologique développée en laboratoire, soit par les États-Unis, soit par l’État profond, soit par George Soros, dans le but d’installer des micropuces dans la tête des gens et de contrôler la population du monde entier.
  • Un texte qui prétend que quelque chose s’est passé sous l’influence d’un groupe secret aux intentions malveillantes devrait immédiatement déclencher un signal d’alarme. Ce signal devrait être plus fort encore si l’article précise que : – rien n’arrive par hasard ; – les apparences sont trompeuses ; – tout est lié.
  • En outre, n’oubliez pas que le fait de partager des articles qui prétendent à tort que le coronavirus peut être soigné au moyen de solution saline ou de gingembre peut avoir de graves conséquences sur la santé publique, car ils peuvent inciter les gens à ne pas tenir compte des directives médicales qui font autorité.

VÉRIFIEZ L’ORGANE DE PRESSE

  • Les médias crédibles et professionnels ne se livrent pas à des théories du complot et gardent les opinions unilatérales à leur place : dans les éditoriaux.
  • Le journalisme digne de confiance suit des normes sectorielles bien définies : un article doit être étayé par plusieurs sources et présenter des points de vue divergents afin d’offrir un compte rendu nuancé sur une question donnée.
  • En cas de doute, jetez un coup d’œil à la section « À propos » et « Contacts » de l’organe de presse. S’il s’agit effectivement d’un organe de presse fiable, vous devriez trouver la liste des journalistes qui y travaillent et des informations transparentes sur l’organisation et son financement.
  • Lorsqu’ils sont interpellés, les organes de désinformation utilisent souvent une logique inverse et tentent de faire croire que ce ne sont pas eux, mais bien vous qui semez la confusion ou désinformez les autres. Comme l’a brillamment tweeté Dark Putin : « Si ça ressemble à un canard, si ça cancane comme un canard, si ça nie que c’est un canard, si ça exige que vous prouviez que c’est un canard, si ça vous accuse d’être un canard, si ça dit que votre chien est un canard, que le chat de votre ami est un canard et que les trois “canards” susmentionnés sont des canards russophobes, c’est un canard du Kremlin. »

VÉRIFIEZ L’AUTEUR

  • Connaissez-vous l’auteur de l’article ? Pouvez-vous trouver un de ses précédents articles ? Un journaliste respecté a déjà fait ses preuves.
  • En cas de doute, vérifiez si le nom de l’auteur (ou des mots clés ou des sections du texte) fait ressortir des résultats sur un site Internet de vérification des faits. La désinformation laisse également des traces.
  • Le journaliste existe-t-il vraiment ? Certains auteurs malhonnêtes publient sous un nom inventé de toutes pièces.

VÉRIFIEZ LES SOURCES

  • Parfois, un expert n’est pas vraiment un expert, mais plutôt un « expert » spécialisé dans des domaines tels que l’État profond, nos ancêtres les extraterrestres et la politique étrangère – simultanément.
  • Et parfois, les groupes de réflexion qui promettent de diffuser des idées progressistes et une pensée critique ne sont que de bons vieux partisans du Kremlin.
  • Si une histoire n’utilise que des sources anonymes, voire aucune source, vous devez vous montrer vigilant.

VÉRIFIEZ LES PHOTOS

  • Voir n’est plus forcément synonyme de croire. Parfois, les images sont utilisées dans un autre pays ou réutilisées des années plus tard dans un contexte complètement différent. Ces images détournées peuvent être utilisées comme « preuve » qu’il y a eu un rassemblement contre les restrictions sur le coronavirus ou contre l’OTAN, alors qu’il n’en était rien.
  • Vérifiez si une image a été utilisée auparavant en la téléchargeant sur le TinEye Reverse Image Search de Google.
  • En changeant la composition, l’angle ou simplement en recadrant une photo, une foule peut paraître minuscule ou énorme. Et puis, il y a bien évidemment toute la panoplie des logiciels de retouche photo…
  • Les vidéos ne sont pas mieux loties, car il est chaque jour plus facile de réaliser des vidéos truquées de type « shallowfakes » ou « deepfakes ». Consultez ces articles dans le Wall Street Journal et le New York Times.

RÉFLÉCHISSEZ AVANT DE PARTAGER

  • L’objectif d’un gros titre est d’inciter les gens à cliquer dessus. Ne tombez pas dans le piège (à clics), lisez d’abord l’article (et ne le partagez que par la suite) !
  • Si vous constatez la présence de contenus très populaires sur les médias sociaux, méfiez-vous des bots ! Un compte qui publie du contenu au-delà de ce qui est humainement possible, qui présente des lacunes linguistiques ou syntaxiques, ou qui ne peut pas engager une conversation, devrait éveiller les soupçons.
  • Et non, le fait qu’une information est largement partagée ne garantit pas automatiquement sa véracité. En fait, cela ne veut même pas dire qu’elle est populaire, puisque l’achat de plus de 50 000 mentions « J’aime », de partages, de retweets et de vues ne coûte que quelques centaines d’euros.
  • La désinformation cible souvent les émotions, faisant appel à notre sentiment d’injustice, de peur, d’urgence, de dégoût et à d’autres sentiments négatifs. Les images, les émojis et les gros titres sensationnels renforcent le caractère émotionnel d’un article ou d’un message sur les médias sociaux. Soyez attentifs à la manière dont ces tactiques sont utilisées de manière combinée pour transmettre un message donné.
  • Les blagues et la satire ont leurs propres modes d’expression et ne doivent pas être factuelles. C’est ce qui définit les blagues ou la satire. Vous pouvez rire, mais ne les considérez pas comme une vérité évidente.
  • Si vous voulez mettre vos compétences à l’épreuve, répondez au quiz EUvsDisinfo pour vérifier si vous êtes capable de faire la distinction entre les vraies nouvelles, la satire et la désinformation.

Initiatives européennes:

EUvsDisinfo database

Commission européenne: Euromyths

Think Tank du Parlement européen: Désinformation

*Cet article a été publié par euvsdisinfo.eu et relayé par EU Neighbours East

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