Voici Lynda Sadoudi et Tin-Hinan Saou, deux créatrices passionnées qui se consacrent à la mise en valeur de la beauté du riche patrimoine et de l’artisanat algériens par l’intermédiaire de leur entreprise sociale, Azarik.

Lorsque la pandémie de COVID-19 a rapproché les deux amies, elles ont imaginé une manière innovante de mettre en lumière le potentiel inexploité de la diversité culturelle de l’Algérie. « Nous voulions être une entreprise de décoration d’intérieur, mais avec une touche locale. Une entreprise sociale qui célèbre l’artisanat local et les hommes et les femmes qui en sont à l’origine, se souvient Lynda.

Le duo a participé au programme SAFIR, financé par l’Union européenne, qui leur a offert une période d’incubation de huit mois. Ce fut un tournant décisif pour Azarik. « Nous n’y connaissions rien à l’entrepreneuriat, au financement ou même aux démarches administratives pour faire exister légalement notre entreprise en Algérie », se souvient Lynda. Grâce à l’Algerian Centre for Social Entreprise, les deux amies ont été mises en contact avec un vaste écosystème d’experts dans divers domaines de l’entrepreneuriat.

Azarik propose désormais deux services : la vente de produits artisanaux et la vente de services de décoration d’intérieur sur mesure.

« Notre approche va bien au-delà de la simple transaction. Nous voulons sensibiliser les clients à l’importance des produits artisanaux et des artistes qui en sont à l’origine », explique Lynda, qui précise que, pour s’assurer de l’authenticité des produits présentés, elle recherche personnellement les artisans, souvent dans des zones rurales reculées. Lynda et Tin-Hinan sélectionnent les pièces, partagent l’histoire de l’artisan et communiquent sur leur site Internet un lien pour chaque article renvoyant à l’atelier de l’artisan.

Pour l’instant, le duo gère tous les aspects d’Azarik en attendant d’obtenir des fonds supplémentaires pour se développer. « Ce n’est pas de tout repos d’être une entreprise sociale en Algérie, et encore plus dans le secteur créatif », souligne Lynda.

Mais elle ajoute qu’elles sont toutes les deux déterminées à donner aux artisans les moyens d’agir et à « hisser l’artisanat algérien sur le podium mondial ».

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