Débat du FEDEM sur les réalisations de la Tunisie depuis l’adoption de sa Constitution

Mars 22, 2018
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Le 26 février 2018, Democracy Reporting International (DRI) et le Fonds européen pour la démocratie (FEDEM) ont tenu un débat sur les réalisations de la Tunisie depuis l’adoption de sa Constitution.

La discussion visait à mieux comprendre les perspectives et le rôle que l’UE et ses États membres peuvent jouer pour soutenir le processus de démocratisation de la Tunisie. Dans le cadre de l’événement, DRI a présenté son dernier moniteur constitutionnel de la Tunisie, indiquant que la nouvelle Constitution remplit les éléments essentiels de la démocratie, mais que sa mise en œuvre est complexe et ne sera pas très rapide.

Bien qu’il y ait eu d’importantes réalisations depuis son adoption, comme l’organisation d’élections présidentielles et parlementaires libres et équitables, certaines dispositions du cadre juridique actuel sont encore préoccupantes et doivent être améliorées.

Le premier débat a porté sur la dynamique politique du processus d’élaboration et de mise en œuvre de la Constitution, y compris les tensions politiques reflétées dans la Constitution et sa mise en œuvre, les réalisations politiques et sociales à ce jour, et les aspects du processus de transition démocratique qui peinent à répondre aux attentes des citoyens jusqu’à présent. Il a également abordé la question du consensus entre les différents partis et factions dans le pays, considéré comme essentiel pour la bonne mise en œuvre de la Constitution et le fonctionnement de l’État, mais pas comme une solution idéale à long terme.

Les orateurs ont convenu qu’afin d’obtenir le soutien du public au processus de réforme politique et de renforcer l’appropriation de la Constitution par les citoyens, il était important d’accroître la sensibilisation des citoyens par le biais de l’éducation civique et de remédier au manque persistant de possibilités socio-économiques, en particulier pour les jeunes. La Tunisie est confrontée à des défis similaires à ceux des autres pays de la région et il est dans l’intérêt de la communauté internationale, et en particulier de l’Europe, que la transition démocratique réussisse.

Le deuxième débat a porté sur le point de vue de la société civile à l’égard du processus de mise en œuvre de la Constitution. Les trois intervenants ont convenu que la Constitution était fondée sur une approche participative qui incluait la société civile, alimentée par l’« euphorie de la révolution » comme l’a dit Lobna Jeribi, fondatrice et présidente de Solidar Tunisia.

Jaouhar Ben Mbarak, fondateur et directeur général de Doustourna, a souligné que la société civile était au cœur du débat constitutionnel et capable d’imposer son agenda à la classe politique. Cependant, le défi de la transition est de garantir une société civile qui soit mieux équipée pour assurer le suivi des réformes techniques.

Un autre défi qui a été mis en évidence était la nécessité de repenser la philosophie de la Constitution : la pression exercée par le gouvernement et le Président en une seule personne. Jusqu’à présent, l’accent a été placé sur la mise en œuvre des aspects procéduraux de la démocratie, avec peu de progrès dans la promotion des droits socio-économiques.

 

Pour en savoir plus

Communiqué de presse

Fonds européen pour la démocratie – Site internet

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Pays couverts :

  • Tunisie