Discours de la HR/VP Mogherini lors de la session plénière du Parlement européen sur la reconnaissance du plateau du Golan comme territoire israélien par les États-Unis et l’éventuelle annexion des colonies en Cisjordanie

Avril 17, 2019
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Aujourd’hui, notre débat porte sur deux questions distinctes, qui trouvent leur origine dans la guerre de 1967 mais qui sont bien distinctes : d’une part, la décision de l’administration américaine de reconnaître le plateau du Golan comme territoire israélien et, d’autre part, la politique du gouvernement israélien à l’égard des colonies en Cisjordanie.

Premièrement, la reconnaissance du plateau du Golan par les États-Unis. L’UE a une position très simple et très précise que j’ai eu la possibilité de réitérer et de réaffirmer de manière très claire au fil du temps et plus récemment. L’UE ne reconnaît la souveraineté israélienne sur aucun des territoires occupés par Israël depuis juin 1967, conformément au droit international et aux résolutions 242 et 497 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Et cela vaut également pour le plateau du Golan.

Le deuxième point dont nous discutons est la politique de colonisation du gouvernement israélien. Je ne ferai pas de commentaires sur les politiques potentielles d’un futur gouvernement qui n’est même pas encore établi.
Ce que je peux commenter, c’est ce que nous voyons ces derniers temps : au cours des derniers mois, la construction de colonies israéliennes s’est poursuivie. Pas plus tard que la semaine dernière, les autorités israéliennes ont proposé la construction de plus de 4 600 nouvelles unités de peuplement. Immédiatement après l’annonce, nous avons publié une déclaration dans laquelle nous répétons que nous jugeons toute activité de colonisation illégale en vertu du droit international et que les colonies minent la viabilité de la solution à deux États.

Et en réalité, la solution à deux États ne fait pas que faiblir. Elle est démantelée pièce par pièce.

La prochaine escalade de la violence à Israël et en Palestine pourrait facilement dégénérer et aurait des conséquences tragiques dans une région aussi instable que le Proche-Orient actuel.
Notre premier devoir est donc de maintenir la perspective des deux États et de préserver la possibilité de nouvelles négociations en vue de la paix.

 

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