Le concept de copropriété est devenu un mot à la mode depuis les années 90, pas seulement dans les stratégies des organisations internationales, comme les Nations Unies, la Banque Mondiale ou le Fond Monétaire International, mais aussi dans la politique étrangère de l’Union Européenne. Depuis le lancement de la Politique européenne de Voisinage (PEV) en 2004, la copropriété a été définie comme étant l’un de ses principes fondamentaux. L’importance de copropriété a été reconfirmée à l’occasion de la révision de la PEV en 2015, qui a reconnu le besoin d’inclure les membres de la société civile ainsi que les partenaires sociaux dans les consultations.
Malgré l’apparition de la copropriété dans plusieurs documents de l’UE et son utilisation en tant qu’approche inclusive, la définition fournie reste assez vague. Dans quelle mesure les gouvernements, les parties prenantes locales, la société civile et les partenaires sociaux possèdent-ils certaines politiques ? La réponse n’est pas claire. Quelles considérations devraient compter ? La copropriété devrait-elle être opérationnalisée dans le processus de prise de décision ou celui de la mise en œuvre ?
Comment l’opérationnalisation du concept peut-elle être évaluée ?
Ce document de politique enquête de façon critique sur le concept européen de copropriété. En s’appuyant sur deux études de cas, à savoir les politiques de libre-échange et la gestion de la migration, le document analyse les implications et les limitations de la relation de partenariat de l’UE avec son voisinage du sud.