C’est la baisse de la demande, aussi bien domestique que globale, qui risque de ralentir la croissance économique en Egypte. La demande globale atone est susceptible de toucher différents secteurs en Egypte, et principalement l’exportation de services. Parmi ces secteurs, le tourisme, à l’arrêt pendant les deux derniers mois, souffre le plus.
La première conséquence est la hausse du chômage, de 8,6% en 2019 à 10,3% en 2020, selon les dernières projections de l’IMF.
Les autorités égyptiennes ont annoncé plusieurs mesures pour contenir les implications économiques de la pandémie de COVID-19. Le gouvernement a décidé d’un plan de relance de 100 milliards de livres égyptiennes (5.8 milliards d’euros), à peu près 1.8% du PIB. De plus, la banque centrale a mis en œuvre plusieurs mesures de soutien.
Cependant, le point positif de la pandémie est la création et le développement par le gouvernement d’une base de données pour les travailleurs et les entreprises du secteur informel qui doivent s’inscrire pour recevoir les subventions d’urgence.
Par ailleurs, la pandémie a mis en avant les conditions désastreuses du secteur de la santé en Egypte, en termes de manque de moyens et de personnel. Les dépenses de santé publique ne représentent que 1.2% du PIB en 2019/2020.
De plus, la pandémie a également mis en lumière le potentiel de transformation digitale de l’Egypte, puisque plusieurs entreprises et services publics ont été contraints d’utiliser les technologies numériques pour être opérationnels durant les 2 derniers mois, y compris le recours au numérique dans l’éducation à différents niveaux.